Article rédigé par Diane Drubay pour Mashable Open Week :
Un musée sur Internet ce n’est pas simplement un site vieillot qui ne propose que les horaires et sa programmation, les musées ont eux aussi réussi à sortir de leur cadre institutionnel et à descendre vers leur public via les réseaux sociaux.
Réellement créatrice d’interactions sociales, une telle démarche modifie l’image du musée, le rend plus proche de son public et l’ouvre à de nouvelles formes de communication. Les relations sont bouleversées et même inversées. L’internaute devient contributeur à part entière et apporte du contenu au musée qui s’en servira pour ses prochaines expositions, ses relations à long terme avec son public ou pour changer sa politique interne.
En étant sur un réseau social, le musée peut créer une relation de proximité forte avec les internautes qui ont choisis d’appartenir au groupe du musée.
Mais c’est aussi la possibilité de rentrer en contact direct avec le public dans un cadre personnel et amical. Le musée devient réel, perd son identité institutionnelle et devient un individu avec qui le contact est facile et agréable.
Le Brooklyn Museum est un site de musée Web 2.0 tourné vers les réseaux sociaux comme on les aime !
Le Brooklyn Museum avait un problème : il n’arrivait pas à rentrer en contact direct et constant avec la population locale, celle pour laquelle le musée avait été conçu. Les réseaux sociaux ont été leur solution étant donné qu’ils ont ainsi pu communiquer via un outil compris et utilisé par la population.
Le Brooklyn Museum est donc présent sur Facebook, Flickr, MySpace, YouTube, Blip.tv et Twitter ! Rien que ça !! Leur stratégie a été d’utiliser chacun des outils avec des objectifs différents. Ainsi, Twitter leur permet de communiquer l’actualité des expos ou les infos de dernière minute (« Tempête à Brooklyn ! Le Musée est obligé de fermer ses portes ! »), YouTube leur permet de diffuser des interviews d’artistes ou de conservateurs ou encore de présenter les expos, MySpace laisse la parole aux visiteurs et permet de créer une communauté très soudée, Facebook a le même intérêt mais pour une cible différente avec des widgets plus nombreux et enfin Flickr donne la possibilité à la communauté « Brooklyn Museum » de partager leurs expériences via des photos !
L’exposition Diaspora au Musée du Quai Branly.
Partage, interactivité, participation, convergence, utilisabilité, simplicité, joie d’utilisation, tous ces termes qui définissent si bien le Web 2.0 se retrouvent dans la nouvelle exposition du Quai Branly : Diaspora. Le Musée du Quai Branly a bien compris que la communication entre le public et le musée pouvait se faire en dehors du cadre institutionnel. C’est ainsi que l’exposition Diaspora a crée son contenu en parti avec les réactions, commentaires et contributions des internautes via des sites tels que MySpace, YouTube, Dailymotion et Flickr.
Une réelle plate-forme multi réseaux sociaux a donc été mise en place pour promouvoir cette exposition et inciter les internautes à échanger leur opinion sur la diaspora. C’est donc dans un but d’échange et de partage mais aussi d’informations et d’éducation que des vidéos, photos, écrits, tout y est pour créer une réelle communauté autour du sujet. Ce qui est cependant très très bien joué c’est la diversité des contenus numériques mis en ligne ! Ils auraient pu tout simplement mettre le même vidéo sur les 3 réseaux sociaux correspondant en pensant juste toucher des personnes différentes, mais non, ils ont adapté le contenu aux plate-formes !
Mais bien d’autres musées sont aussi sur les réseaux sociaux !
Le Musée des Abattoirs de Toulouse est présent sur Flickr, Facebook et YouTube.
Le Musée Galliera avait ouvert une page MySpace pour son exposition Castelbaljac.
L’Indianapolis Museum of Art est sur YouTube, MySpace, Facebook et Flickr.
Le British Museum est sur YouTube pour son expo The First Emperor.
Et j’en passe et des meilleurs !
Alors.. qui a dit que les musées étaient à la traîne ? 🙂