Musée 2.0 au Centre Pompidou c’était il y a deux jours (mardi 1er avril)…petit compte rendu de cette journée :
Les présentations du matin furent assez centrées sur le contenu en tant que tel avec chaque intervenant qui présentait sa petite tambouille et montrer à quel point son musée était innovant. On notera tout particulièrement la prestation remarquée de John Stack qui nous a dévoilé les projets futurs de la Tate Online !
Pause déjeuner bien méritée mais rien n’avait été organisé pour inciter les gens à débattre autour de sandwich ou je ne sais quelle autre nourriture ou boisson.
Reprise à 14h30 avec là des interventions qui m’intéressaient beaucoup plus !
On commence par une présentation d’Alain Depocas de la Fondation Daniel Langlois, un site très visuel et thématique basé sur une base de données riches et hyperactives conçue depuis 1999 au fil des années. Tout son discours était centré sur les ressources en ligne à partir d’un cas pratique : l’oeuvre Maman de Louise Bourgeois. Oeuvre d’actualité en France et très présente au Canada (à la National Gallery), son pays d’origine.
Nous voilà donc entrain de parler à toute vitesse de Flickr (notez qu’il s’est bien amusé avec le module Firefox PicLens), YouTube, Del.icio.us, Digg, Google Image, Netvibes, Freebase et bien évidemment Buzzeum (et là j’étais toute rouge !).
Pour finir, Alain Depocas nous a un peu parlé de leur projet de site participatif qui pourrait se résumer à « une plateforme de web de données liée par le web sémantique avec une documentation dynamique et modulable (critiques, opinions, multi-sources, etc.).
Et pour ceux qui ont adoré son fameux nuage, voici la version originale avec le Web 2.0 au centre au lieu du Musée 2.0 (vive les nuages heuristiques !) :

15h30, nous voilà en présence de ce duo qui commence à bien faire parler de lui dans le milieu : Geneviève Vidal et Gaelle Crenn. Reprenant plus ou moins leur présentation de l’Ichim 2007, Crenn et Vidal nous ont exposé leur étude faite sur un panel de 60 musées d’art et d’art contemporain en donnant des exemples concrets de sites de musées suivant 5 catégories : le fond, la forme, la description, l’échange puis la création.
Parmi ces exemples, outre ceux présentés sur ce blog, on peut citer le flux RSS du MAC de Marseille sur le portail de la ville, le Getty Guide, le Moderna Museet avec son espace personnalisable, le MACM qui propose de commenter les expositions, le forum de la Tate ou du Palais de Tokyo, le Guggenheim de Bilbao qui propose aux visiteurs de raconter leur visite à l’aide de photos, textes ou pistes audio, l’opération Flickr Ka au ZKM, la galerie virtuelle junior du Centre Pompidou, l’exposition How We Are Now de la Tate, la Tate qui propose aux internautes d’écrire les cartels d’expositions (sous réserve de validation de la conservation) et enfin le Getty Center avec son projet Cranach Magnified.
Cette présentation s’est conclue sur un tableau récapitulatif très intéressant :

16h15 : Table ronde
J’ai l’impression que les conférences ont tendance à s’achever sur une destruction très plaisante de tous les principes énoncés pendant la journée. Et voilà donc que la table ronde a été l’occasion de décridibiliser le musée virtuel en le faisant devenir un simple outil et non un élément de la politique muséale à part entière.
17h15 : Le Grand Témoin parle ! Jean-François Marchandise (Directeur du développement de la Fondation pour l’Internet Nouvelle Génération) a eu la dure tâche, comme il le dit si bien, d’observer et de donner son regard extérieur et dépourvu d’implication dans le milieu de la journée. Extrêmement intéressante, son intervention a recentré les professionnels sur des problèmes présents mais souvent mis de cêté comme comment rematérialiser le contenu, fabriquer une communauté de pratique avec une mutualisation des efforts et des dépenses financières ou humaines, l’incertitude sur la valeur et la définition de la valeur pour chacun des intervenants, la possibilité de se rapprocher du secteur touristique et éducatif pour évoluer et échanger les connaissances puis enfin se confronter aux pratiques personnelles qu’engagent les artistes encore vivant et travailler de pairs.
En bref, cette journée nous a permis d’officialiser encore une fois cette communauté de professionnels intéressés par la problématique des musées et du Web 2.0 et de mettre des visages sur ces noms que l’on lit chacun de notre cêté, de reposer des questions que l’on oublie plus ou moins volontairement et de relancer et remotiver les institutions dans leur déploiement sur le Web 2.
Par contre j’ai trouvé cela très très dommage que rien n’ai été organisé pendant ou après les conférences pour inciter les gens à se parler !
A noter aussi que le groupe Facebook Musée 2.0 que j’avais crée il y a un mois a attirer 60 membres et autant ont répondu qu’ils seraient présent à l’évènement ! 🙂 Comme quoi sans rien faire ça fonctionne Facebook des fois !

Bonjour buzzeum,
L’après midi de cette journée fut bien plus dynamisante que cette matinée.
Nous avons trouvé très intéressant la démonstration et la diversité des outils utilisés par Alain Depocas de la fondation Langlois…
Nous t’avions repérée dans la salle et lorsqu’il a cité buzzeum, cela nous a fait sourire…( nous ne te connaissons que via ta photo, enfin virtuellement).
Le duo Geneviève Vidal et Gaelle Crenn a effectivement permis une appropriation rapide d’un large panel de site de Musées….
Merci de ce compte rendu….
AIV
Tout cela est passionnant. On a l’impression d’être au début de l’aviation. Il faut imaginer ce que sera le web n.0 pour les musées dans cinquante ans ou un siècle. Après tout, l’histoire des musées est récente. Le musée traditionnel où l’on entre pour marcher dans des salles sera remplacé dans x années par une aventure physique, réelle et virtuelle, interactive, créative.