La journée avait été fortement annoncée sur Twitter, Facebook, blogs et autres…La voici maintenant passée, avec un compte-rendu à rédiger !
C’est ainsi que pendant une journée entière, 180 professionnels de musées se sont retrouvés pour écouter et échanger avec plus d’une vingtaine d’intervenants à la Cité national de l’Histoire de l’Immigration (Paris).
Pour moi, la journée a malheureusement du débuter à midi, je vous invite donc à parcourir le compte-rendu rédigé en direct de la conférence par Yves-Armel Martin.
A mon arrivée, je trouvais Loic Tallon (PocketProof) et Pierre-Yves Lochon (CLIC) assis sur l’estrade à parler et débattre face au public, pas le temps de comprendre de quoi il en retournait, Loic se lève et laisse place aux jeunes filles de chez Heaven. Voici une agence que j’ai toujours beaucoup apprécié pour ses idées et son dynamisme, je parle ici tout particulièrement du programme de fidélisation blogueurs qu’ils ont mis en place avec la maison Boucheron. Un réel succès selon moi…Par contre, pour cette fois, il est clair qu’Heaven n’est pas spécialisé musée et qu’ils n’ont pas conscience des avancées technologiques et web que l’on peut avoir dans nos petits musées..D’un autre cêté, elles n’étaient pas là pour ça, mais plutêt pour nous parler de « l’impact du numérique sur le marketing et la communication » et là , effectivement, les grands noms ont bel et bien étaient lancés : Google, Youtube, Facebook, UGC, Twitter, Foursquare, iPhone…le web change nos comportements et nos stratégies…ça nous l’avions bien compris sinon nous ne serions pas ici à la CNHI.
Pause déjeuner marocain, puis nous revoilà partis pour une belle après-midi d’interventions et de tables rondes. Nous commençons avec Aurélie Henry, française qui s’est expatriée à Washington le temps de devenir chef de projet numérique à la Smithsonian Institution. Son intervention s’est concentrée sur la grande question de la Smithsonian : comment créer un musée sans musée ? C’est à dire comment faire de cette multitude de musées, laboratoire et zoo un seul et unique personnage culturel ? La question est de taille et me rappelle fortement le cas du Musée national d’histoire naturelle de Paris où les bâtiments sont aussi très nombreux et différents et la personnalité directrice dure à trouver. La réponse du Smithsonian est que sa richesse réside dans les histoires dont elle regorge, ces histoires que l’on peut faire vivre en ligne à travers tous ces bâtiments. C’est ainsi que le Smithsonian Commons a vu le jour, ayant pour objectif d’avoir une seule destination signée Smithsonian en ligne.
J’ai ensuite eu 15 min pour détailler quelques bons exemples d’utilisation des réseaux sociaux par les musées. Rien de plus à rajouter étant donné que tout est sur Buzzeum ou sur le PPT ci-dessous :
Pierre-Yves Lochon (CLIC) a repris la parole en nous annonçant les 3 grandes tendances de l’année 2009 pour les musées et le web : les initiatives de coopération entre musées (Artbabble, Artsconnected, CulturesTV, Creative spaces) , les contenus enrichis (MoMAvideo, TateChannel, The Forbidden City, Prado et Google Earth) et l’implication du public dans nos projets (« Aller chercher un autre public par effet de contagion »).
Puis une table-ronde sur les nouveaux contenus et services sur les sites internet nous a permis d’écouter Judith Panijel qui nous a expliqué comment le portail des musées de Haute-Normandie avait pu naître, puis Cécile Chassagne nous a décrit le module 3D collections du musée du quai Branly comprenant 400 objets en 3D. Enfin, Erwan Tanguy, du musée du Bretagne, nous parler de l’exposition Boat People et du site qu’ils ont monté. Afin d’améliorer la présence en ligne de l’exposition et le référencement du musée et de l’exposition, un appel à contributions photo a été lancé via Picacsa autour des Boat People, ainsi qu’un TwitterWall avec le hashtag #boatpeople.
Une seconde table-ronde autour de la culture mobile a ensuite été mise en place pour donner la parole à Philippe-Arnaud Ducatillon (Audiovisit). Se basant sur les résultats d’une étude effectuée par Audiovisit sur 530 visiteurs, quelques chiffres ont été données nous montrant que 84% des gens aimeraient utiliser leur mobile comme audioguide et que 50% seraient prêts à payer 3€ pour le contenu de l’audioguide sur mobile.
Nous avons aussi appris que depuis quelques jours, 50 millions d’iPhone et d’iPod touch ont été vendu, mais aussi que, d’ici 2013, il y aura autant d’Iphone que d’Android sur le marché !
Benjamin Bardinet (responsable de l’action éducative et de la médiation du Palais de Tokyo) nous a présenté le service Bluetooth mis en place pour les expositions de 2009 par FaberNovel et Nokia, afin de créer de la médiation mobile et vidéo. Il est est ressorti que la technologie Bluetooth ne convenait pas au public du Palais de Tokyo (jeune, branché et technophile) qui a tendance a avoir un iPhone et donc à n’être pas compatible avec le Bluetooth. De plus, malgré les efforts de commande de vidéos/oeuvres « mobiles » à des artistes ou autres, un sondage nous apprend que les visiteurs souhaitent voir les coulisses et des interviews ou pouvoir accéder à un contenu classique d’audioguide, nous expliquant les oeuvres comme dans tous les autres musées.
Marjorie Lecointre (responsable communication du Grand Palais) nous a ensuite expliqué en quoi la mise à la dispostion des visiteurs d’une application iPhone et de contenus en Bluetooth avait pu changer le Grand Palais, permettant ainsi aux visiteurs de comprendre le lieu alors qu’il est fermé au public. A savoir que l’application iPhone a connu un grand succès avec 35 000 téléchargements en 5 mois(dont 20 000 les 3 premières semaines grâce à la tâte de gondole de l’AppStore). L’objectif de 2010 est maintenant de redynamiser l’application iPhone et de s’en servir comme outil de fidélisation. Le Grand Palais est donc devenu producteur de contenu web et multimédia.
Un chiffre s’est échappé de l’assistance : l’application iPhone du musée du Louvre a été téléchargé 1 000 000 fois en 2 mois !
La journée s’est achevée avec une dernière table-ronde autour des partenariats numériques, laissant ainsi la parole à Catherine Derosier Pouchous (productrice chargée de mission audiovisuelle au musée du Louvre) pour nous détailler le partenariat effectué avec Arte pour le projet 4 semaines. Ainsi, un réel partenariat de production éditoriale et de contenu a été mis en place entre ces deux mastodontes attirant 34 000 visiteurs en ligne (quelques chiffres sont en ligne ici).
La Fondation Cartier pour l’art contemporain nous a présenté son partenariat avec Dailymotion qui lui a valu d’être sur le homepage de Dailymotion pendant 1 week-end et de recevoir 60 000 vues pour une seule vidéo. L’intérêt d’un tel partenariat est en effet d’échanger de la visibilité et de la notoriété en apportant un contenu professionnel ou amateur mais donnant toujours une valeur ajoutée à la grille de programmation de Dailymotion.
Enfin, le moment que nous attendions tous est arrivé : la remise des trophées Adrien Guilleminot, journaliste à Arts Magazine.
Trophée Site événementiel 2009 : « 4 semaines« , Musée du Louvre, en partenariat avec Arte.
Trophée Module interactif 2009 : « Concours photos Regards sur le muséum« , Muséum de Toulouse (Bravo à Maud !!).
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