Museomix c’était les 11, 12 et 13 novembre 2011 au musée des Arts décoratifs. Trois journées pour imaginer, créer et vivre une expérience muséale nouvelle à l’heure du numérique. Je vous l’avais annoncé ici, vous avez du en entendre parler autour de vous ou sur le groupe Facebook. Nous étions une petite centaine de participants et d’organisateurs, et nous l’avons vécu. Cette expérience est l’une des plus enrichissante et fabuleuse que Buzzeum ait pu vivre.
Pour revivre un peu en direct ces trois journées, je vous conseille de parcourir trois sélections de moments choisis : Jour 1 / Jour 2 / Jour 3 .
Trois journées entières, de 8h à minuit, où 11 équipes ont conçu de nouvelles expériences de visite au sein même des collections permanentes du musée des Arts décoratifs telles que la chambre de Valtesse de la Bigne, le cabinet des Fables, la chambre Art Nouveau signée Majorelle, l’appartement de Jeanne Lanvin ou encore la salle des frisages. Une collaboration très étroite a ainsi du être mise en place pour monter cet événement dans le musée, mais surtout pouvoir y inventer et installer des nouveaux dispositifs de médiation. Ainsi, la directrice des publics, Catherine Collin, a été là depuis le début de l’organisation jusqu’à la fin de l’événement. Les conservateurs ont de leur cêté apporter aux équipes des connaissances et réflexions d’une richesse unique, créant ainsi des dispositifs empreints d’Histoire de l’art et des réalités institutionnelles.
Mais avant même de créer les équipes de travail, une visite guidée du musée a été nécessaire, laissant ainsi les participants imaginer leurs futurs projets et aller à la rencontre de leurs futurs collègues de création. Une séance de pitch a ensuite suivi donnant la parole aux participants et les invitant à constituer leurs équipes. Sur une vingtaine de projets présentés, onze ont été retenus !
Les équipes avaient à leur disposition une table avec du matériel de dessin, de collage et de construction, mais aussi une « fabrique numérique » avec une découpe laser, une découpe vynil, une makerbot et bien d’autres outils magiques pour des museomixeurs ! Et pour encore mieux créer et innover, une « grotte » des technos avaient été mise en place dans laquelle le Centre Erasme proposait un webnapperon, une table multi-touch, des tablettes iPad ou Samsung, des video-projecteurs ou encore un canon à son. Certains participants avaient aussi amené leurs technologies comme Mosquito avec Pupp’Art et son mapping ou encore Yann Minh avec son NooMuseum (musée virtuel).
Après ces trois journées de création et de fabrication, trois grandes tendances se sont dessinées selon moi :
– La création d’un univers sonore pour recréer une atmosphère intime et authentique. C’est ainsi que l’appartement de Jeanne Lanvin s’est révélé garder en son sein les souvenirs et les impressions de sa propriétaire (voir la page de l’équipe des Lièvres Bio-Art). Le lit de la courtisane Valtesse de la Bigne est devenu le temps d’une visite, une porte d’entrée vers le monde secret, politique, scientifique et amoureux d’une grande figure de son époque (voir la page de l’équipe des Gazelles Minimalistes). La salle des Fables proposait aux visiteurs de s’avancer à proximité des boiseries pour déclencher une bande sonore mêlant humour, actualités et histoires (voir la page de l’équipe des Marsouins Romantiques). Enfin, une quatrième salle présentant du mobilier de voyage a vu renaître le Baron de Munchhaussen, ses aventures et son humour (voir la page de l’équipe des Morses Troubadours).
– La découverte des dessous d’une oeuvre, de ses histoires et techniques. En arrivant dans la salle des frisages, le visiteur est face à un mur de meubles mais ne peut ni les toucher, ni les ouvrir, ni les découvrir. L’équipe a donc imaginé une table proposant de manipuler des miniatures de meuble pour déclencher leurs histoires, en savoir plus sur les techniques ou leur fonction (voir la page de l’équipe des Lions Cubistes). La découverte des objets a aussi été au centre de Kaleidomix où le visiteur est invité à en savoir plus sur un fauteuil via une application mobile.
– La réappropriation d’un fauteuil exposé dans lequel on peut maintenant s’assoir pour se faire photographier et repartir avec sa portrait (voir la page de l’équipe des Lamantins Rococo), ou bien même s’inspirer des fauteuils exposés pour devenir un apprenti designer et fabriquer, en miniature, son propre fauteuil (voir la page de l’équipe des Lémuriens Néo-Pop) ou encore faire danser l’héroà¯ne d’une époque telle que Loie Fuller (voir la page de l’équipe des Chevaux Modernistes).
En bref, dans un musée, on veut des histoires, on veut toucher les objets et on veut les rapporter chez soi 😉
Chaque équipe devait rendre une vidéo-prototype les deux premiers jours, puis une vidéo finale le dimanche. Vous les trouverez toutes sur le site internet de Museomix, mais voici un bel exemple :
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Buzzeum
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