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MuseumNext – matinée du 30 avril 2010


Le 30 avril dernier j’étais à  la Wellcome Collection de Londres pour intervenir et participer à  la grande journée MuseumNext organisée par Jim Richardson du blog MuseumMarketing et de l’agence SUMO. Après une première rencontre-ateliers menée à  Newcastle il y a quelques mois, cette journée était l’occasion de rassembler des études de cas de tous les horizons en une journée bien condensée en cas pratiques stupéfiants et en rencontres enrichissantes.
Rassemblant des participants de 9 pays, les intervenants, eux, venaient aussi bien du Royaume-Uni que des à‰tats-Unis, des Pays-Bas et de la France !
La journée a donc commencé par la découverte d’un lieu magnifique à  deux pas de St Pancras Station et d’une salle de conférence aux couleurs de Buzzeum ! Toute violette !
Les conférences ont été bien twittées par les participants durant toute la journée, donnant ainsi à  cette rencontre un caractère encore plus international puisque les tweets ont été repris et repris et repris !


Nous avons donc débuté la journée par une présentation de la stratégie du MoMA sur les réseaux sociaux par Victor Samra (Digital Media Marketing Manager). Le MoMa a envahit les réseaux sociaux dans le but de partager du contenu exclusif (212 vidéos sur YouTube en 3 ans, soit plus de 2,5 millions de vues, ou encore 1239 membres sur Flickr avec 5000 images depuis février 2009) mais aussi et surtout de recevoir des avis et contenu de la part du public (proposer aux membres du MoMA de déposer des vidéos de 30s sur leur visite). Demander aux internautes de déposer du contenu c’est une chose, mais s’en servir en est une autre. C’est pour cela que j’apprécie beaucoup le MoMA Project reposant sur l’exploitation sur le site officiel du MoMA d’images déposées par les internautes. Ainsi, certaines entrées de catégorie sont actuellement illustrées d’images de public !
Un autre projet en cours me tient aussi à  cœur : Marina Leibovitch. L’artiste a performé pendant des semaines au sein même du MoMA et le tout été retransmis en direct sur internet. L’expérience était tellement forte que des initiatives individuelles sont nées comme celle d’un blog sur toutes les personnes qui ont versé des larmes devant l’artiste ou encore ce visiteur qui a twitté sur toutes les personnes qui ont pu se confronter à  l’artiste.
Pour le MoMA, l’intérêt du compte Twitter est de relayer tout ce qui est autour du MoMA mais qui n’a pas de lien direct. Ainsi, le MoMA devient un réel acteur au sein d’une communauté en relayant, donnant son avis, enrichissant les tweets, etc. Ecouter ce que disent les gens est donc un exercice obligatoire avant de se mettre sur Twitter pour bien comprendre les conversations et les suivre, puis les inclure au quotidien du MoMA sans barrière.
Concernant les stats, le MoMA est présent sur Facebook depuis mars 2008 et les statistiques révèlent que les fans sont majoritairement des femmes (62%), qu’ils viennent des à‰tats-Unis puis d’Italie, de France et d’Espagne, mais surtout que les villes comportant le plus de fans sont New York puis Rome et Milan ! Ce qui est assez étonnant aussi est de noter que Facebook est la quatrième source de visite (après google, lien direct et moma.org). Ceci prouve que la communauté Facebook est très présente et surtout très active, n’hésitant pas à  sortir du réseau social pour approfondir le contenu déposé par le MoMA sur sa page.

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Quelques phrases fortes:
« In the past, you were what you owned, now you are what you share » We Think
« We don’t post just about MoMA stuff, we create conversation on twitter” 50% of the content posted is non-Moma content
Un commentaire déposé sur le wall Facbeook du MoMA : « I haven’t felt this connected to MoMa since my art school days in the 80s. Thank you for your good work.”

John Stack
(head of Tate Online) nous a ensuite décrit comment la Tate réussissait à  être l’un des modèles de réussite des musées en ligne…Le secret ? Son équipe ! Une Tate entière au service du web et des nouveaux médias ! Ainsi, la Tate Online c’est 2 gestionnaires de contenu, 1 développeur java, 5 éditeurs, 1 architecte technique, 3 web designers et 1 web producteur. Celle fine équipe est bien évidemment assistée de 3 producteurs vidéos, 1 responsable de la communication en ligne, 1 responsable de la boutique en ligne, 1développeur java sénior, 1 chargé des systèmes d’informations et enfin 1 chargé des bases de données.
La Tate reçoit 1,5 million de visiteurs uniques par mois sur son site internet (dont 42% au-delà  du Royaume-Uni). Les pages les plus visitées sont la Tate Channel, la Tate Kids et les collections, ce qui est vraiment surprenant sachant que sur la plupart des sites internet de musées, les pages les plus visitées sont les informations pratiques puis le calendrier des événements. Nous sommes donc face à  une communauté d’internautes déjà  conquis, très fidèles et grands consommateurs de contenus (vidéos/enfants/œuvres).
Il est donc important d’utiliser chaque réseau pour ce qu’il est et ce qu’il apporte. Ainsi, Facebook propose de déposer des commentaires..La Tate reçoit en moyenne 200 commentaires après chaque post, chose inimaginable sur le site officiel !
Voici les grands principes de la Tate Online :
– Le site internet est pour le public
– Le site internet est une plateforme de publication ET d’interaction
– Le site internet doit prendre vie avec des pensées, des conversations, des avis, des échanges
– Le contenu en ligne, les aspects commerciaux et communautaires doivent être inter-mixés (ne pas hésiter à  mettre un encadré avec les objets à  acheter lié à  l’expo sur la page même de l’expo)
– Les propriétaires des contenus déposés doivent avoir la main sur leur contenu (importance des crédits, ..)
– Le contenu en ligne doit être ouvert et diffusable au maximum (il doit donc déjà  être facile à  trouver, à  récupérer, à  partager, à  diffuser)
– Le contenu doit venir des publics en ligne
Pour en savoir plus c’est par ici : Tate.org.uk/go/tateonlinestrategy

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Elise Topalian du Met est ensuite arrivée accompagnée d’Arthur Cohen. It’s Time We Met ! C’est le nom de cette grande campagne de communication autour de l’image du Met dans New York, le tout base sur des photographies à  la base déposées par le public sur Flickr. Pour mener à  bien cette campagne, le cabinet de conseil La Placa Cohen a identifié les leviers de succès du Met et a propulsé les images sur les plus grands supports de communication de tout New York !

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La journée fut très très riche en divers contenu et j’ai tout particulièrement apprécié ce petit spot sur notre vision de voir l’art..

La suite de la journée très vite sur mon blog !
Et en attendant, suivez les discussions autour de MuseumNext sur le Ning dédié !

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