New Medias

Ask A Curator : mon bilan


Depuis cette fameuse journée « Follow A Museum » qui s’est déroulé le 1er avril dernier, Jim Richardson, du blog Museum Marketing et de l’agence Sumo, a le vent en poupe et ne cesse de monter des projets remarquables pour faire avancer les musées et les nouvelles technologies vers une relation plus vraie et enrichissante. Fini le blabla qui n’a que pour seul but la présence en ligne, fini les comptes sur tous les réseaux sociaux, on utilise maintenant le réseau pour ce qu’il est et surtout pour ce qu’il nous apporte. En l’occurrence, Twitter a cet avantage de laisser les gens se parler entre eux et diffuser leurs idées ou questions. C’est exactement le constat que j’avais fait quand j’ai mis en place « La Nuit Twitte » pour la Nuit européenne des musées 2010, et c’est ce qui a été exploité mercredi dernier pour la journée « Ask A Curator ».

Le principe est simple : les musées se rendent disponible le temps d’une journée pour répondre à  toutes les questions possibles et inimaginables des internautes. Pour cela, un site répertoriait tous les musées participants dans tous les pays..soit plus de 300 musées du monde entier dont 7 musées français : muséum de Toulouse, Les Abattoirs de Toulouse, L’Adresse musée de la Poste, musée du chocolat, Les Champs Libres – musée de Bretagne, Musée d’art moderne de St Etienne Métropole et le Musée de Cluny, musée national du Moyen-Age.

Entre les musées qui ont crées leur compte Twitter juste pour l’événement, ceux qui ont initiés leurs conservateurs à  ce nouveaux médias et ceux qui étaient déjà  bien habitués, la journée fut différente pour tout le monde. Ainsi, certains musées répondaient déjà  aux questions des internautes dès 10h alors que d’autres lançaient des appels aux questions…le rythme de la journée n’a donc pas été le même pour tous et certains musées se sont montrés bien plus présents en répondant instantanément aux questions posées, ou encore bien plus nombreux en proposant plusieurs profils d’interlocuteurs aux internautes. J’en ai même vu d’autres qui n’ont rien déposé sur leur compte Twitter de toute la journée.

Ainsi, vous pouviez poser des questions à  13 personnes différentes au sein même du muséum de Toulouse, allant du directeur du musée au responsable de l’accueil, en passant par le responsable de la bibliothèque ou le conservateur paléontologue. Pour en savoir plus, cliquez-ici.

Si vous souhaitez avoir des bilans du contenu même de l’événement, les musées s’en sont déjà  chargés ! Le bilan du Powerhouse Museum est ici, celui du Van Gogh Museum est là , ou encore, cliquez pour lire celui du Museo Thyssen,  celui du NZMuseum, celui du Museo de Ciences Naturals, celui de l’Adresse Musée de la Poste, celui du Dallas Museum of Art, celui du Postal Museum, et pour lire le bilan de Jim c’est ici !

Ce qui m’interpèle le plus est la ressemblance de l’opération « Ask A Curator » avec « La Nuit Twitte ». En effet, bien que le nombre de participants, le principe et la dimension internationale ne soient pas les mêmes, nous nous sommes tous les deux retrouvés avec des comptes très très dynamiques qui se sont très vite impliqués dans la vie du musée sur Twitter en termes de quantité, de qualité et d’implication même du musée, alors que d’autres ont été soutenu que par un stagiaire ou un webmaster perdu derrière ses écrans qui n’a pas réussi à  sensibiliser l’ensemble du musée, ou encore des musées qui ont oubliés la date de l’événement et n’ont pas twitté de la journée..

Dans tous les cas, la presse a fortement repris ces deux opérations et compris que la communication autour de ces événements était quelque part plus important que l’événement en lui même. Nous sommes entrain d’éduquer la population et les musées à  ces nouveaux médias à  travers ces projets, mais aussi  travers le vocabulaire qui va se diffuser de plus en plus et sensibiliser le monde.

Les musées en sont encore tous à  des stades très différents face aux nouvelles technologies et à  ces nouvelles manières de communiquer. Ces opérations permettent à  certains de tester le média mais aussi de tester son institution. Je pense que ces opérations sont de réelles opportunités de développement pour tous les musées, peu importe le stade auquel ils en sont. Il va falloir faire tout pour que ces opérations se multiplient à  l’avenir !

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