Voici trois expositions parisiennes à voir, attention les deux premières fermeront leurs portes en janvier.
L’école des Beaux-arts de Paris consacre une rétrospective exceptionnelle à l’un des ses plus grands élèves, Charles Garnier (1825-1898). Architecte du célèbre Opéra éponyme, considéré avant même son achèvement comme le chef d’œuvre de l’architecture de son temps, Charles Garnier révèle une personnalité et une oeuvre complexe.
On y découvre au rez-de-chaussé ses autres passions, la caricature, le dessin, la musique et les voyages. A l’étage, une grande salle aborde son oeuvre. Une large part est bien sur consacrée à l’Opéra Garnier. Mais on découvre aussi d’autres travaux de l’architecte, notamment le décorum des funérailles de Victor Hugo, sous l’arc de triomphe de l’Etoile, en 1885 et les bâtiments surprenants de l’histoire de l’habitation pour l’exposition universelle de 1889. De nombreux documents issus des fonds des Beaux-Arts de Paris, de la Bibliothèque-musée de l’Opéra, de la Bibliothèque nationale de France et du Musée d’Orsay illustrent cette exposition très fournie. Dommage qu’il n’y ait que des plans ou des dessins d’architecte et aucune maquette. Quand à la scénographie du metteur en scène d’opéra et de théâtre Robert Carsen, le résultat n’est pas toujours très concluant. Une première salle réussie laisse place à 2 autres salles classiques. Et attention à la grande salle à l’étage, il y en a partout et probablement beaucoup trop!
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Le site Richelieu de la BNF expose les Primitifs de la photographie en relatant l’histoire du calotype en France (1843-1860). Technologie mise au point par l’anglais Talbot, elle a été la concurrente malheureuse du daguerréotype (image trop floue et prise de vue trop lente). Elle marque pourtant une invention essentielle, celle du négatif qui permet de multiples tirages sur papier. Dans une scénographie sobre, l’exposition relate 20 ans d’histoire à travers des photos de voyage, de famille, d’art, de documentation.
Pour finir, voici une exposition au Mémorial de la Shoah, courte mais extrêmement fournie sur l’auteur de David Golder et de Suite Française, Irène Némirovski. La scénographie de cette exposition biographique met en valeur les nombreux documents (lettres, manuscrits, photos, extraits de journaux, film et interview, bande audio…), intime ou public, qui permettent de retracer l’histoire de cette femme de lettre de Kiev, sa ville natale, au camp de concentration d’Auschwitz où elle a trouvé la mort.