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Une semaine, deux expos


Cette semaine, l’univers des expositions m’a amenée à  voyager entre deux mondes : le modernisme occidental du Paquebot France et les traditions orientales au musée du Quai Branly.

Je guettais depuis un petit moment cette première exposition, celle du légendaire paquebot France.

Annoncée par la web tv (dont on reparlera…), l’exposition est un condensé d’histoire qui nous fait revivre les grandes traversés atlantiques. On y découvre les étapes de la vie de ce fleuron de la flotte française : conception et construction du navire, histoire et société, arts décoratifs, vie à  bord… On trouve ainsi les études préparatoires (mention spéciale aux gouaches de Maurice Paulin), les billets de voyageurs, les menus alléchants (la Table du France était l’une des plus réputées !), les meubles, les éléments de décoration et les robes de gala, le tout très sixties, ou encore des anecdotes (apparemment les voyageurs n’étaient pas encore des habitués des ascenseurs).

Le musée a bénéficié de très nombreux prêts pour alimenter son propos. Des photos de la construction ou des voyages, des objets qui ont un jour pris vie à  bord du France et des souvenirs des passagers rendent cette exposition vivante. La scénographie a su intégrer tous ces éléments pour répondre parfaitement aux nécessités du discours. Saluons en même temps l’effort porté sur la charte graphique que je trouve très harmonieuse.

Et pour un premier aperçu de ce que fut le France, direction le mini-site de l’expo et une visite en images du paquebot.

Après avoir visité il y a quelque temps l’exposition griffée Christian Lacroix au musée Réattu d’Arles, j’attendais avec impatience la nouvelle performance expographique du créateur de mode. C’est maintenant chose faite avec l’Orient des femmes au musée du Quai Branly.

Photos de l'exposition Musée Réattu/Christian Lacroix

Pour la visiter, hissez-vous jusqu’à  la mezzanine. Vous y découvrirez un monde aux antipodes de nos représentations sur la femme orientale bercé de couleurs chatoyantes, de broderies délicates et de parures précieuses. Du nord de la Syrie à  la péninsule du Sinaà¯, l’exposition lève le voile sur un ensemble de 150 costumes et parures traditionnels. Réunies par région, les robes sont exposées sur modèle ou sur cintre, leur donnant ainsi toute leur ampleur. J’ai pourtant été déçue par une scénographie très loin de l’imaginaire qu’il avait su développer au musée Réattu. La mise en scène finit par être redondante.