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Réflexions sur les QR code dans les musées


Je viens de lire l’article de Clairey Ross concernant l’usage des codes QR dans les musées et cela m’a tout de suite fait penser aux différentes réflexions que j’ai eu ces dernières années dans le cadre de la Nuit européenne des musées.

En mai 2010, nous lancions la première édition de la Nuit Tweete avec une affiche propre à  l’opération ainsi qu’une version mobile de la page de présentation de l’opération. Pour que cette opération soit la plus connectée et mobile possible, nous avions apposé un code QR sur l’affiche de la Nuit Tweete mais aussi sur l’affiche officielle de la Nuit européenne des musées 2010.  A lire, cet excellent article qui parle de la campagne de communication de la Nuit européenne des musées 2010. Il faut savoir que ces deux affiches ont eu une diffusion très large sur Paris et en France entière.

Au final, 470 mobinautes ont flashé le code QR.
Nous avions 800 abonnés sur Twitter et le hashtag a été utilisé 1 246 fois le soir de la Nuit européenne des musées 2010.

à‰tions-nous trop en avance par rapport aux usages des français ? Sà»rement, mais en regardant les chiffres de 2012 répertoriés dans l’article de Clairey Ross, je ne vois pas une très grande évolution.

En 2011, l’opération La Nuit Tweete a été renouvelée avec cette fois-ci un site internet dédié à  l’opération en plus de l’affiche. Un code QR pointant vers le site dédié de la Nuit Tweete avait été mis sur les affiches de l’opération mais plus question de les mettre sur les affiches officielles. Le nombre d’utilisation du code QR est si petit que nous ne l’avons pas trouvé dans les statistiques.

Nous avions 2 800 abonnés sur Twitter et le hashtag a été utilisé 2 065 fois le soir de la Nuit européenne des musées 2011.

En 2012, nous avons décidé de ne plus utiliser les codes QR pour faire la promotion de La Nuit Tweete mais de mettre tout simplement le hashtag officiel de la Nuit européenne des musées 2012 sur l’affiche officielle. Au final, cela ne nous a pas manqué et le message est bien passé.
Nous avions 7 800 abonnés sur Twitter et le hashtag a été utilisé 2 767 fois le soir de la Nuit européenne des musées 2012.

Mais je me pose toujours beaucoup de questions sur les codes QR, ne les utilisant pas personnellement et ne voyant personne flasher une affiche dans le métro. Est-ce simplement un outil qui vient combler un manque crucial de connexion entre les supports réels et le virtuel ? Sommes-nous dans une phase de transition technologique et le code QR est-il notre « bouche trou » ?

A lire : l’article de Shelley Bernstein donnant son point de vue sur la question  et ici aussi !

 

6 Comments

  • Salut Diane.
    C’est amusant, je sors d’une conférence au Salon Online à  la Porte de Versailles sur le QR Code et le NFC.
    Les intervenants ont pointé quelques raisons qui pourraient aider à  comprendre le manque d’enthousiasme autour du QR code :
    – le fait que peut-être (comme souvent) le marketing est en avance sur les usages du public ciblé (le QR code c’est bien mais est-ce adapté à  mon public et à  ses usages ? Pas forcément) ;
    – le fait qu’il est important de communiquer sur ce qu’apporte en valeur ajouté le QR code (vers quoi cela me redirige, y a-t-il une appli gratuite à  la clef, un jeu, etc.) ;
    – est-ce que le QR code était bien intégré dans une stratégie marketing globale ? ;
    – est-ce que les outils vers lesquels renvoyait le QR code étaient adaptés au mobile (site web mobile, lisibilité, liens vers les réseaux sociaux, etc.).

    Enfin, si cela peut te rassurer, il y avait Jean-Pierre Chemin, chargé de mission nouveaux médias à  Universcience, qui a partagé ses chiffres du QR code pour l’expo Gaulois : 3 000 téléchargements jusqu’à  aujoud’hui, une moyenne de 50 par jour… Donc vos résultats sont plutêt très probants à  mon sens…

  • Je pense que le QR-code a tellement été utilisé à  tord et à  travers fait qu’il ne joui pas forcément d’une bonne image. Ensuite sa finalité est de connecter à  un site mobile et c’est ce dernier qui est important, qu’on y arrive via un lien Facebook (quasi 50% des utilisateurs de smartphone vont sur Facebook mobile…), Twitter, etc
    Comme le signale Aude, l’appel à  scanner est aussi très important. Pour finir, la dernière étude comscore révèle que les usagers scannent surtout dans la presse, tranquillement chez eux.

  • Personnellement j’opterai pour l’option « Phase de transition ».

    Pour flasher, il faut une application dédiée. Or celle-ci n’est généralement pas installée de manière native dans le smartphone. Il faut donc la télécharger et cela constitue un frein majeur pour l’utilisateur.

    L’arrivée de la technologie NFC et des puces RFID risque de changer la donne car il y a de fortes chances pour que les constructeurs de téléphones mobiles intègrent en natif la technologie dans le téléphone. Plus besoin de télécharger quoi que ce soit pour récupérer directement sur son portable l’information. Il suffira de s’approcher d’une borne, d’un panneau d’affichage pour que l’information soit automatiquement téléchargée sur le portable. Magique !

  • Je pense aussi que nous sommes dans une période de transition et que ce gap technologique va bientêt se résorber. Cependant, il faudra attendre que tout le marché s’équipe de NFC ou autre, et cela prendra du temps, mais dans tous les cas, une pratique plus naturelle est la solution.

  • Bonjour,

    Nous sommes dans une phase de transition. Le NFC n’est pas un concurrent du QR Code ni du Bleam (QR Code de nouvelle génération plus personnalisable). En effet, le NFC est beaucoup trop cher à  mettre en place et nécessite une proximité qui peut parfois poser problème. En revanche, le tag 3D (Bleam) apporte ce que le QR Code ne pouvait apporter auparavant, une capacité de scan à  plusieurs mètres de distance, il va donc de soi que le NFC vient en complément du Tag et ne permet pas les mêmes choses que celui-ci.

    Tout cela reste mon point de vue.

    Bonne journée et super article

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