Je ne vous cache pas que les articles de blog se font de plus en plus rares ici… Rares sont en fait les actualités muséales qui me poussent à rédiger un article, alors je tweette, je mets en ligne des actualités via mon scoop-it ou je partage tout simplement mon actualité via Facebook, mais les articles se font effectivement rares.
Cependant, quand j’ai découvert le lancement du Rijksstudio il y a quelques jours, ma curiosité a été interpelée. Il a fallut attendre que la semaine s’achève pour me laisser le temps de parcourir cette petite révolution et de découvrir ce que le Rijksmuseum nous présentait.
Pour moi, ce Rijksstudio est une réelle révolution. C’est une nouvelle manière de voir et de vivre le musée, et c’est surtout une nouvelle place donnée au musée. Quand on repense aux missions de conservations et de diffusion des musées, le fait de proposer à tout à chacun de s’approprier une oeuvre d’art pour la placer dans son quotidien, est un réel aboutissement.
En bref, pour ceux qui n’ont pas encore eu le temps de se plonger dans le Rijksstudio, le Rijksmuseum propose une sélection de 125 000 oeuvres d’art à découvrir et parcourir en haute-définition, mais surtout à s’approprier et à réinventer.
Tout d’abord, le musée n’oblige pas l’internaute à connaître les styles, époques, ou courants de l’histoire de l’art pour découvrir la collection du musée, on lui pose tout simplement quelques questions sur ses vacances, ce qu’il aime, sa couleur favorite ou encore ce qu’il était dans une autre époque.. De là , découle une sélection d’oeuvres qui, je vous l’avoue pour l’avoir tenté, correspond bien aux goà»ts d’autrui. Une fois que l’on tombe sur une oeuvre qui nous passionne, on nous l’explique, on nous la présente dans tous ses détails (la liste de contenus et ressources en lien avec l’oeuvre choisie nous rappelle fortement le service proposé par le Centre Pompidou Virtuel/nouveau site internet du Centre Pompidou) et nous propose de la télécharger pour en faire ce que l’on veut ! Pour cela, le musée a fait quelques partenariats bien pensés avec une entreprise de création d’affiches, une agence de relooking de scooters, ou encore d’impression de papier-peints.
A cêté de ça, et pour inciter les visiteurs a laissé leur imagination et créativité parler, le Rijksmuseum a invité des artistes à se réapproprier les collections. C’est ainsi que le graphiste/illustrateur Christian Borstlap a fait tout un clip animé à partir des images des collections, qu’un designer a crée une foulard en soie ou encore qu’un collectif de designers a inventé un tatouage à partir d’une nature morte flamande.
Le Rijksmuseum a cette vision de la réalité et cette ouverture d’esprit qui prend en compte l’industrie actuelle du produit dérivé et propose ainsi aux internautes d’acheter en ligne des produits vendus par le musée, sans pour autant se voiler la face sur le fait que chacun fera ce qui lui plait d’une oeuvre s’il a décidé d’être créatif. C’est ainsi que le musée pousse l’internaute dans ces deux directions sans en préférer une à l’autre. A quoi cela sert de mettre des barrières plus grandes que le musée lui-même quand on sait que les passions peuvent tout soulever ?
Nous sommes à l’opposé de la politique actuelle du Musée d’Orsay.
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Buzzeum
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